canut

canut

19.1.15

Grand - Mere Funibus Folk - Travailler c'est trop dur



-

Grand Mère Funibus Folk.
Ben : chant, violon, guitare, dulcimer, tambourin, grelots / Christian Gour'han : chant, violon, vielle, guitare, mandoline, guimbarde / Croqui : guitare, triangle, cuillères, derbouka, tambour iranien, métallophone / Michel Hindenoch : chant, violon, guitare, banjo, guimbarde, cuillères.
Le folk doit une fière chandelle au GMFF. Créé dans l’enceinte du Bourdon, autour du mythique Ben, ce groupe a suscité bon nombre de vocations et entraîné une partie de la jeunesse dans l’aventure folk, comme en témoigne Nicolas Cayla dans l’Escargot-Folk : « Les musiciens du GMFF ont su créer un véritable mouvement social autour de la musique folk. Ils sont parvenus à réconcilier deux cultures : celle des hippies qui, à priori, considéraient le folk comme un mouvement réac et celle des folkloristes. » Le GMFF est sans doute le groupe le plus caractéristique du mouvement folk des débuts. Il comprenait, à l’origine, le guitariste américain Roger Mason.
Jacques Benhaïm, dit Ben, d'origine égyptienne, est l’aîné d’une famille de musiciens ; polyinstrumentiste, comme ses frères et sœurs, Daniel (Dany), Michel et Mireille (celle-ci deviendra la chanteuse attitrée du groupe Lyonesse). Il passe son adolescence dans le XVe arrondissement de Paris où il a pour condisciple de collège Jean-François Dutertre et Jean- Pierre Morieux. Il fonde avec ce dernier et un autre ami, un groupe de folk américain, le Philarmonic Back Country Folk Group qui se produit souvent à la MJC de la Porte Brancion. Il y entraîne le groupe de folksong de Dutertre, puis tout ce monde au Centre américain où s’effectue la rencontre avec John Wrigtht, Carherine Perrier, Christian Leroi-Gouhan et Dominique Maroutian, Claude Besson, bref le noyau de base du Bourdon.
Ben a joué un rôle essentiel dans le développement du folk : il en est à la fois le leader musical, le représentant itinérant et le « penseur » dans le début des années 70. Son charisme naturel, l’intensité de son talent d’interprète rallient autour de lui tout le mouvement. Il aura une influence déterminante sur nombre de musiciens, comme Gabriel Yacoub, par exemple. On cherchera constamment à l’imiter sans jamais y parvenir. Il reste, aujourd’hui encore, gravé dans la mémoire de nombreux folkeux. À Paris, Bordeaux ou Lyon, il y a toujours quelqu'un pour le citer, faire référence à son passage dans le folk-club local. C’est après l’avoir rencontré, que Marc Robine, émérite joueur de dulcimer, s’est lancé dans le folk. Il se rappelle : « Ce clochard céleste semblait tout droit sorti d'un bouquin de Kerouac.
Document de travail 2002/ MODAL/FAMDT/
Ce document a été́ réalisé par Valérie Rouvière dans le cadre de sa maîtrise d’Histoire
culturelle contemporaine.